Mittwoch, 19. Oktober 2011

Ali & Nino


Auf den Spuren von Ali und Nino

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Neulich haben wir eine Stadtführung „Auf den Spuren von Ali und Nino“ mit gemacht. Mussten für unsere Verhältnisse schon früh aufstehen, waren aber begeistert! Fuad ist ein inspirierter Erzähler und Schauspieler. Er liess das Leben von Ali und Nino (aserbaidschanischer Kultroman) vor der heutigen Kulisse mit damaligem Flair und großer Leidenschaft für uns aufleben. Wenn ihr einen Einblick in die Seele Aserbaidschans haben möchtet, lest „Ali und Nino“ von Kurban Said. Es ist auf Deutsch geschrieben worden und erzählt die Liebesgeschichte eines Azeri (Ali) und einer georgianischen Prinzessin (Nino) von 1909 bis 1920. Sie erleben den kulturellen Konflikt zwischen Islam und Christentum, Okzident und Orient, zwischen Freundschaft, Betrug und Krieg. 
Ich kann hier der Versuchung nicht widerstehen kurz etwas über die Geschichte Aserbaidschans zu erzählen, die hier immer noch Politik und  Alltag bestimmt. Das Problem Aserbaidschans ist, dass es dauernd von irgendwelchen Völkern erobert und beherrscht wurde. Das fängt schon mit  Alexander dem Grossen an. Die Römer waren da und die Mongolen sowieso. Bis 1500 waren die Menschen vorwiegend Christen. Der Wechsel zum Islam vollzog sich dann unter der mehr als 200 Jahre währenden Zugehörigkeit zu Persien (im heutigen Iran spricht man im Norden übrigens immer noch Azeri). 1747 befreiten sich die Azeris weitgehend von der persischen Dominanz und schlossen sich zu einer Koalition von unabhängigen Khanaten zusammen. Daraufhin folgte  eine kulturelle Blütezeit besonders im Bereich Musik und Literatur, auf die man immer noch sehr stolz ist.  Diese relative Unabhängigkeit endete, als Anfang des 19. Jahrhunderts Russland beschloss den Südkaukasus zu erobern. 1828 wurde Aserbaidschan geteilt, der südliche Teil gehört weiter zu Persien, der nördliche Teil zu Russland. Von Russland ermutigt, siedeln daraufhin viele Armenier (Christen) in das islamische Aserbaidschan um (Region Bergkarabagh). Den Russen kommt das gerade recht, um ein christliches Gegengewicht in der islamischen Kolonie zu schaffen.

Durch den Ölboom ab 1872 entwickelt sich Baku zu einer kosmopolitischen Stadt, in der viel Geld verdient wird.  Doch werden vor allem die Ausländer reich (Leute wie Nobel, Rothschild usw.). die einheimische Bevölkerung fühlt sich verachtet und verrichtet weitgehend zu Hungerlöhnen die schmutzigsten und schwersten Arbeiten auf den Ölfeldern. Die Revolte schwelt, verstärkt durch ethnische Spannungen zwischen Armeniern und Azeri. Durch den 1. Weltkrieg und interne Querelen geschwächt, schafft es Aserbaidschan sich am 28. Mai 1918 von Russland los zu sagen und erklärt sich zur unabhängigen Republik. Diese zwei jährige Unabhängigkeit  wird 1920 durch den Versailler Vertrag brutal zu Nichte gemacht und Aserbaidschan fällt wieder an die Soviel Union. Als diese im Rahmen der Perestroika zerbröckelt, erreicht Aserbaidschan 1991 seine heutige Unabhängigkeit als eigenständige Republik.

Aber es ist kein glückliches Land. Ein blutiger Konflikt mit Armenien um die Region Bergkarabagh wütet seit 1988 und endete vorläufig mit einem Waffenstillstand1994. Der Tod von 130 Zivilisten bei einer Demonstration für die Unabhängigkeit in Bakuam 20. Januar 1990 und hunderten junger Soldaten im Krieg gegen Armenien zwischen 1991-1994 schmerzt nicht nur weiterhin die betroffenen Familien sondern ist eine nationale Tragödie. Mehr als eine halbe Millionen Azeris wurden aus der Region Bergkarabagh vertrieben. Sie leben größtenteils noch heute in Baku und warten auf eine Lösung des Konflikts. Es vergeht kein Tag, an dem nicht über politische Übergriffe Armeniens auf Aserbaidschan berichtet wird und Menschen zu Tode kommen. Der Hass auf Armenien ist immens und fortwährend präsent: in Gesprächen, auf der Arbet, in den Zeitungen und vor allem in den Köpfen und Herzen der Menschen. Mit einem armenischen Stempel im Pass wird die Einreise nach Aserbaidschan verweigert. Nur damit ihr es wisst, falls Ihr uns mal besucht !


Sur les traces d'Ali et Nino
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L’autre jour, nous avons participé à un tour guidé intitulé « Sur les traces de Ali et Nino »
On a dû se lever tôt, mais on était ravi ! Fuad est un acteur inspiré qui fait revivre la vie d’Ali et Nino (roman culte en Azerbaïdjan) devant les anciennes coulisses de Baku avec une grande passion. Si vous voulez savoir plus sur l’âme de l’Azerbaïdjan, lisez „Ali and Nino“ de Kurban Said. C’est une histoire d’amour entre un Azéri (Ali) et une princesse géorgienne (Nino) entre 1909 et 1920. Ils vivent les conflits culturels entre l’Islam et le Christianisme, entre l’Orient et l’Occident, entre amitiés, tromperies et guerres.

Je ne peux pas résister à cette occasion de vous donner un bref aperçu de l’histoire d’Azerbaïdjan, qui détermine encore toujours la politique et la vie quotidienne. Le problème d’Azerbaïdjan est qu’elle a toujours été conquise et occupée par un tas de pays. Ca commence déjà avec Alexandre le Grand. Les Romains étaient là et les Mongoles de toute façon. Jusqu’à 1500 la plus grande partie du peuple était chrétienne. Le changement vers l’Islam s’est passé pendant leur appartenance à la Perse, qui durait plus de 200 ans (dans le nord de l’Iran on parle d’ailleurs toujours l’azéri). En 1747 les Azéris ont réussi de se libérer en grande partie de la dominance perse et créent une coalition de « khanats » indépendants. Il en suit un développement culturel important surtout dans les domaines de la musique et de la littérature, dont on est toujours fiers aujourd’hui. Cette relative indépendance se termine cependant au début du 19 siècle, quand la Russie décide d’envahir le Caucase du sud. En 1828 Azerbaïdjan est séparé. La partie sud tombe sous dominance perse et la partie nord sous dominance russe. Encouragés par la Russie, beaucoup d’Arméniens (Chrétiens) commencent à s’installer dans la région Nagorny-Karabakh en Azerbaïdjan. Les Russes se réjouissent de cet exode car cela crée un contrepoids chrétien dans sa colonie islamique.

Dû au « boom » du pétrole, Baku devient à partir de 1872 une ville cosmopolite ou l’on gagne beaucoup d’argent. Cependant, ce sont surtout les étrangers qui deviennent riche (des gens comme Nobel, Rothschild etc.). La population autochtone se sent méprisée, faisant les travaux les plus sales et plus ingrates les champs pétroliers pour des salaires de misère. La révolte gronde, amplifiée par des conflits ethniques entre Arméniens et Azéris.
Azerbaïdjan profite de l’affaiblissement par la première Guerre Mondiale de la Russie et des querelles internes pour se proclamer République indépendante le 28 mai 1918. Le traité de Versailles en 1920 met fin à cette courte indépendance de deux ans et Azerbaïdjan fait désormais partie de l’Union Soviétique. Quand celle-ci se désintègre suite à la pérestroïka, Azerbaïdjan obtient son autonomie en 1991 comme république indépendante.

Mais ce n’est pas un pays heureux. Un confit sanglant avec l’Arménie pour la région Nagorny-Karabakh fait rage depuis 1988, qui s’est conclus par un armistice en 1994.
La douleur des familles suite à la perte de 130 civils à Baku lors d'une démonstration pour l'indépendance le 20 janvier 1990 et des centaines de jeunes soldats pendant la guerre contre l’Arménie entre 1991 et 1994  ne s’estompe pas et est ressentie comme une tragédie nationale. Plus d’un demi-million d’Azéris ont été chassé de la Région Nagorny-Karabakh. La plupart d’entre eux vivent toujours à Baku et attendent une solution du conflit. Il n’y a pas un jour ou on n’entend pas parler d’exactions de l’Arménie envers l’Azerbaïdjan et de gens tués. La haine envers l’Arménie est immense et continuellement présente : dans les conversations, dans le travail, dans les journaux et surtout dans la tète et les cœurs des gens. Avec un cachet de l’Arménie dans son passeport on ne rentre pas en Azerbaïdjan. Juste pour que vous le sachiez, si jamais vous veniez nous rendre visite !