Mittwoch, 13. Juni 2012

Xınalıq


Am Ende der Welt

Eigentlich ist es jetzt schon zu warm um zu schreiben. Heute morgen sind 38° angesagt. Es weht kein Wind und überm Meer stinkt es nach Öl. Letzten Samstag haben wir unseren ersten großen Wüstensturm erlebt. Man wagte kaum rauszugehen. Alle Flaggen, auch die „größte Flagge der Welt“ (der Stolz von Baku) waren eingezogen. Der Boulevard war leer und eine Bekannte erzählte, dass ihr offenes Fenster vom Wind aus den Angeln gehoben wurde und auf den Bürgersteig krachte… Land der Extreme!

Dazu gehört auch Xınalıq. Das überwältigende Gegenteil von Baku. Was hier Halbwüste, modernste Wolkenkratzer und Nachts die geniale Beleuchtungstechnik ausmachen, ist in Xınalıq die Abgeschiedenheit, die Bescheidenheit der Bergbewohner und die sanfte, leuchtende Berglandschaft. Die Wolken fliegen über den Himmel und schaffen ein unglaubliches Licht-Schattenerlebnis. Ich habe noch nie so viele, sich dauernd ändernde Grüntöne gesehen. Bunte Blumenwiesen ohne Ende, die mal gelb, mal rosa mal hellblau schimmern. Einsame Reiter, so groß wie Ameisen, die irrsinnig breite, graue Flussbetten durchqueren. Am Horizont 4000 m hohe, schneebedeckte Bergspitzen. Ich bin sicher, kein Photograph der Welt kann die heitere Gelassenheit die die Landschaft und die Menschen ausstrahlen, reproduzieren.

Diese besondere Atmosphäre  erklärt sich vielleicht auch dadurch, dass das Dorf  bis vor 100 Jahren unentdeckt war. Unberührt von der „Zivilisation“ haben sie eigene soziale Strukturen und eine eigene Sprache entwickelt und bis heute beibehalten. Das erste Auto kam 1963 ins Dorf. Seitdem der Präsident in der Nähe von Xınalıq eine Sommerresidenz hat, gibt es eine geteerte Straße, Strom, Satellitenschüsseln und Mobiltelefonanschluss. Trotzdem haben die Dorfbewohner, die immer noch  6 Monate im Jahr durch den Schnee von der Außenwelt abgeschlossen sind, diese heitere Gelassenheit bewahrt.  Xınalıq ist eine Oase für die Seele. Keiner kann sich hier der magischen Kraft des Kaukasus entziehen.  

Au bout du monde

Il fait déjà presque trop chaud pour écrire. Ce matin on annonce 38°. Il n’y a pas de vent et ça pu le pétrole depuis la mer. Samedi dernier,  on a connu notre première grande tempête d’été.  On a eu peur de sortir. Tous les drapeaux avaient été descendus, même le „plus grand drapeau du monde », la fierté de Baku. Le Boulevard le long de la mer était vide. Une dame nous racontait, que la fenêtre de son salon qui était restée ouverte, a été soulevée de ses gonds par le vent et s’est écrasée sur le trottoir en bas… Pays des extrêmes !

Xınalıq fait partie de ces extrèms. L’exact contraire de Baku.  Ce qui pour Baku sont le désert, les gratte ciels les plus modernes et une illumination géniale pendant la nuit, sont pour Xınalıq l’isolement, la modestie de ses habitants et les  douces paysages étincelants. De grandes nuages blanches traversent le ciel à toute allure et créent un époustouflant spectacle d’ombre et de lumière. Je n’ai jamais vue une telle variance des tons de vert. Des prairies fleuries à perte de vue avec des reflets  tantôt jaunes, roses ou bleu claires. Des cavaliers solitaires de la taille d’une fourmi, traversent des lits de rivières énormes aux reflets gris clairs. A l’horizon des cimes  de montagnes couvertes de neige jusqu’ à 4000 m d’altitude. Je pense qu’aucun photographe au monde ne peut capter cette sérénité joyeuse que dégage ce paysage et ces gens
extraordinaires.

On peut peut-être  expliquer cette atmosphère  tout à fait particulière par le fait que le village est resté caché au monde jusqu’ il y a 100 ans. Sans être touché par la « civilisation » ils ont développé leur propre structure sociale et leur propre langue qu’ils parlent toujours aujourd’hui.  La première voiture est venue au village en 1963. Depuis que le Président a installé sa résidence d’été près de Xınalıq, les villageois profitent d’une route asphaltée, de l’électricité, d’antennes satellites et d’un réseau pour téléphones mobiles. Et pourtant, les gens d’ici qui sont coupés de la civilisation pendant 6  mois de l’année à cause de la neige, ont gardé leur sérénité joyeuse. Xınalıq est un oasis pour l’âme. Personne ne peut se soustraire aux forces magiques du Caucase.