Am Ende der Welt
Eigentlich ist es jetzt schon zu warm um zu schreiben. Heute
morgen sind 38° angesagt. Es weht kein Wind und überm Meer stinkt es nach Öl.
Letzten Samstag haben wir unseren ersten großen Wüstensturm erlebt. Man wagte
kaum rauszugehen. Alle Flaggen, auch die „größte Flagge der Welt“ (der Stolz
von Baku) waren eingezogen. Der Boulevard war leer und eine Bekannte erzählte,
dass ihr offenes Fenster vom Wind aus den Angeln gehoben wurde und auf den
Bürgersteig krachte… Land der Extreme!
Dazu gehört auch Xınalıq. Das überwältigende Gegenteil von
Baku. Was hier Halbwüste, modernste Wolkenkratzer und Nachts die geniale Beleuchtungstechnik
ausmachen, ist in Xınalıq die Abgeschiedenheit, die Bescheidenheit der
Bergbewohner und die sanfte, leuchtende Berglandschaft. Die Wolken fliegen über
den Himmel und schaffen ein unglaubliches Licht-Schattenerlebnis. Ich habe noch
nie so viele, sich dauernd ändernde Grüntöne gesehen. Bunte Blumenwiesen ohne
Ende, die mal gelb, mal rosa mal hellblau schimmern. Einsame Reiter, so groß
wie Ameisen, die irrsinnig breite, graue Flussbetten durchqueren. Am Horizont
4000 m hohe, schneebedeckte Bergspitzen. Ich bin sicher, kein Photograph der
Welt kann die heitere Gelassenheit die die Landschaft und die Menschen
ausstrahlen, reproduzieren.
Diese besondere Atmosphäre erklärt sich vielleicht auch dadurch, dass das
Dorf bis vor 100 Jahren unentdeckt war.
Unberührt von der „Zivilisation“ haben sie eigene soziale Strukturen und eine
eigene Sprache entwickelt und bis heute beibehalten. Das erste Auto kam 1963
ins Dorf. Seitdem der Präsident in der Nähe von Xınalıq eine Sommerresidenz
hat, gibt es eine geteerte Straße, Strom, Satellitenschüsseln und Mobiltelefonanschluss.
Trotzdem haben die Dorfbewohner, die immer noch 6 Monate im Jahr durch den Schnee von der
Außenwelt abgeschlossen sind, diese heitere Gelassenheit bewahrt. Xınalıq ist eine Oase für die Seele. Keiner
kann sich hier der magischen Kraft des Kaukasus entziehen.
Au bout du monde
Il fait déjà
presque trop chaud pour écrire. Ce matin on annonce 38°. Il n’y a pas de vent
et ça pu le pétrole depuis la mer. Samedi dernier, on a connu notre première grande tempête d’été.
On a eu peur de sortir. Tous les
drapeaux avaient été descendus, même le „plus grand drapeau du monde », la
fierté de Baku. Le Boulevard le long de la mer était vide. Une dame nous
racontait, que la fenêtre de son salon qui était restée ouverte, a été soulevée
de ses gonds par le vent et s’est écrasée sur le trottoir en bas… Pays des
extrêmes !
Xınalıq fait
partie de ces extrèms. L’exact contraire de Baku. Ce qui pour Baku sont le désert, les gratte
ciels les plus modernes et une illumination géniale pendant la nuit, sont pour
Xınalıq l’isolement, la modestie de ses habitants et les douces paysages étincelants. De grandes
nuages blanches traversent le ciel à toute allure et créent un époustouflant
spectacle d’ombre et de lumière. Je n’ai jamais vue une telle variance des tons
de vert. Des prairies fleuries à perte de vue avec des reflets tantôt jaunes, roses ou bleu claires. Des cavaliers
solitaires de la taille d’une fourmi, traversent des lits de rivières énormes
aux reflets gris clairs. A l’horizon des cimes de montagnes couvertes de neige jusqu’ à 4000
m d’altitude. Je pense qu’aucun photographe au monde ne peut capter cette sérénité
joyeuse que dégage ce paysage et ces gens
extraordinaires.
extraordinaires.
On peut peut-être
expliquer cette atmosphère tout à fait particulière par le fait que le
village est resté caché au monde jusqu’ il y a 100 ans. Sans être touché par la
« civilisation » ils ont développé leur propre structure sociale et
leur propre langue qu’ils parlent toujours aujourd’hui. La première voiture est venue au village en
1963. Depuis que le Président a installé sa résidence d’été près de Xınalıq,
les villageois profitent d’une route asphaltée, de l’électricité, d’antennes
satellites et d’un réseau pour téléphones mobiles. Et pourtant, les gens d’ici
qui sont coupés de la civilisation pendant 6
mois de l’année à cause de la neige, ont gardé leur sérénité joyeuse.
Xınalıq est un oasis pour l’âme. Personne ne peut se soustraire aux forces
magiques du Caucase.