Nächtliche Besucher
Nach ein paar ereignisreichen Wochen zu Hause, sind wir
wieder in Baku und das Leben nimmt wieder seinen gewohnten Lauf. Doch Freitagabend
so gegen 9 Uhr klingelt es plötzlich an der Haustür. Um diese Zeit öffne ich
keinem mehr. Die Instruktion von Sveta und Aynur: nie jemanden in die Wohnung
lassen. Karl geht aber doch hin! Ich höre Ihn mit einem Mann sprechen (nur Aserbaidjanisch)
bis Karl mich ruft „ bring bitte mal einen Stift und ein Stück Papier“. Ich komme
dazu und versuche zu verstehen. Der Kerl fuchtelt mit den Armen, geht durch den
Eingang ans Fenster, guckt sich neugierig im Wohnzimmer um und wiederholt immer
wider „Fassade“ und „9 Uhr“ und macht Zeichen wir sollten ja nicht
vergessen die Fenster zuzumachen. Wir verstehen nur „Bahnhof“. Ich versuch
Aynur anzurufen damit sie übersetzt…kann sie aber nicht erreichen. Danach geht
der lächelnde Mann. Karl und ich rätseln herum. Wird nun die Hausfassade morgen
um 9 Uhr renoviert? oder hat der Geheimdienst mal schnell gescheckt wer hier
wohnt? oder versuchen etwa Diebe die Wohnung auszukundschaften? Keine Ahnung. Jedenfalls
steht am nächsten Morgen kein Arbeiter um 9 Uhr auf der Matte und an der Hausfassade
werkelt auch keiner…
Warum die Panik ? Wir hatten nämlich schon mal so einen
komischen Besuch letzten Winter. Da klingelte ein junger Mann. Es war auch Freitagabend
so gegen 9 Uhr. Er hätte ein Wasserleck in seiner Wohnung und ob das wohl von
uns käme und er wollte sehen wo unsere Badezimmer und Küche liegen? Also auch in die Wohnung gucken? Ich hätte ihm schon
geglaubt, Karl hat es aber mehr oder weniger abwehren können. Bevor er schließlich
ging, bat er uns noch höflich das Wasser überall 10 Minuten lang laufen zu
lassen. Wir konnten uns das nicht erklären, genauso wie gestern. Wir haben ihn auch
nie wieder gesehen und ehrlich gesagt, bin ich in den folgenden Nächten bei
jedem Geräusch (meistens weil unsere Wasserpumpe ansprang) aufgeschreckt. Ich
dachte immer: „Jetzt bricht gleich jemand ein und ermordet uns…“. Aber wie Ihr
seht haben wir überlebt. Kommunikation ist schon eine knifflige Kunst.
Visites nocturnes
Après quelques
semaines agitées à la maison, nous voilà de retour à Bakou et la vie reprend
son cours habituel. Mais contre toute attente, vendredi soir vers 9 heures
quelqu’un sonne à la porte. A cette heure je n’ouvre plus à personne. Les
instructions de Svetla et d’Aynur sont claires : ne jamais laisser
quelqu’un entrer dans l’appartement. Karl y va quand même ! Je l’entends
parler avec un homme (en azerbaidjanais) et puis il m’appelle : « apporte
un stylo et du papier s’il te plait ». Je les rejoins et essaie de
comprendre. Le type gesticule avec les mains, traverse l’entrée jusqu’à la fenêtre,
jette des regards curieux au salon et répète tout le temps « façade »
et « 9 heures » et nous fait comprendre qu’on doit surtout ne pas
oublier de fermer les fenêtres. J’essaye de téléphoner chez Aynur…elle n’est
pas là. Puis l’homme souriant s’en va.
Karl et moi essayons de résoudre l’énigme : est-ce que la façade de
la maison sera rénovée demain matin à 9 heures ? ou est-ce que le service
secret cheque qui habite ici? ou est-ce qu’un voleur essaye de repérer notre
appartement pour un casse ? Aucune idée. En tous les cas, le lendemain
matin aucun ouvrier en vue et personne ne travaille à la façade…
Pourquoi cette
panique ? L’hiver dernier on a déjà fait l’expérience d’une telle visite. Un
jeune homme avait sonné à la porte. C’était aussi un vendredi soir vers 9
heures. Il y aurait une fuite d’eau dans son appartement et il voulait voir si
cela venait de chez nous et pourrait-il voir nos salles de bain et la cuisine ?
Donc meme scénario pour jeter un coup d’œil dans l’appartement. Moi je lui ai
cru, mais Karl a plus ou moins pu dévier sa curiosité. Avant qu’il ne parte
finalement, il nous a encore poliment demandé
d’ouvrir tous les robinets pendant 10 minutes… Comme hier, on ne savait
pas trop comment s’expliquer cette visite. Nous ne l’avons plus jamais revu.
Pour être honnête, pendant les nuits suivantes,
j’ai sursauté au moindre bruit (généralement parce que notre pompe à eau
se mettait en route). Je pensais : « maintenant quelqu’un va cambrioler
l’appartement et nous tuer tous…. » . Mais voilà, nous avons survécu. La
communication est un art compliqué.