Montag, 19. November 2012

Demonstrationen- Manifestations



Eine Demonstration

So, wir haben die „Suzi“ in Deutschland angemeldet. Sie trägt jetzt ein schickes neues Nummernschild und hat uns viel Geld und Nerven gekostet. Zurück in Baku ist es jetzt der Endspurt bis zu Karls internationaler Abschlusskonferenz und unserer endgültigen/vorläufigen (?) Rückkehr nach Fröndenberg. Ich sehe dem mit einem lachenden und einem weinenden Auge entgegen. Ich mag Baku und das Leben hier.

Samstag war mal wieder vor einer unerlaubten Demonstration (Jugendliche der Oppositionspartei) um 15.00 Uhr am Fountainsquare gewarnt worden. Da ich gerade im Fotoclub einen Vortrag über Fotografie in Krisengebieten gesehen hatte, wollte ich das mal ausprobieren. Hatte erst mal meinen Fotoapparat in meiner Handtasche versteckt, falls es wirklich  gefährlich aussehen sollte. Dann  bin ich wie alle Bakuaner am Samstagnachmittag auf dem Fountainsquare „einkaufen“ gegangen.

Am „Doublegate“ stand schon ein Bus mit behelmten, dunkelblauen Overalls. Hab ein paar Fotos aus sicherer Entfernung gemacht um zu sehen ob mich jemand wegjagte. Keiner hat gemuckst. Je näher ich Fountainsquare kam, desto mehr Polizisten liefen in Grüppchen rum, aber alle guter Laune.  Wie immer, waren viele Leute unterwegs. Bei McDonalds stand eine größere Menge (100-200 Leute), meistens junge Männer mit Fotohandys. Ich habe eine lange Reihe von behelmten, dunkelblauen Overalls gesehen, die untergehakt ganz langsam Arm in Arm  frontal durch die Menge zogen und so mehrere kleine rumstehende Grüppchen aufbrachen. Ich musste ihnen auch einmal ausweichen. Wie aufgescheuchte Vögel, flatterten 20-30 Journalisten mit Fluowesten (mit „Presse“) drum herum. Ich hab sie um ihrer Fluowesten beneidet, denn sie konnten wirklich nah rangehen. Eigentliche Demonstranten konnte ich nicht sehen. Die Frage ist: gab es welche? Doch, eine rote Flagge wurde ganz hinten am großen Springbrunnen geschwenkt und 2 ziemlich aufgeregte Radfahrer brausten mit Fähnchen durch.  Ich schätze das waren die jungen Aktivisten.

In einer halben Stunde war alles vorbei… und die Bakuaner und Bakuanerinnen gingen weiter shoppen und demonstrierten Arm in Arm schicken Lifestyle:  enge Jeans, Miniröcke, High Heels, (falsche) Designertaschen und Smart Phones…Ich hatte nicht den Eindruck, dass sie an der ganzen Sache nicht besonders interessiert waren.

 

Une Manifestation 

Eh voilà, nous avons immatriculé notre chère « Suzi » en Allemagne. Malgré qu’elle nous ait couté beaucoup d’argent et pas mal de nerfs, elle porte maintenant des chiques plaques allemandes. De nouveau à Baku c’est maintenant le finish pour le projet de Karl. Il se stresse avec sa conférence internationale de clôture et moi je m’occupe de notre  retour définitif/provisoire (?) à Fröndenberg. Je ne sais pas très bien si je me réjouis ou si je suis triste de partir. J’aime Baku et la vie d’ici.

Samedi, on nous avait mis à nouveau en garde contre une démonstration non autorisée (les jeunes des partis de l’opposition) à 15.00 heures au Fountainsquare. Puisque j’avais juste entendu une conférence sur les reporters dans les zones de crise, je voulais essayer ce que ça donne. J’avais d’abord caché mon appareil photo dans mon sac à main au cas où cela s’avérait dangereux. Puis je suis allée faire du « shopping » au Fountainsquare comme tous les Bakusiens le samedi après-midi.

Au « Doublegate » il y avait déjà un bus plein de salopettes bleu foncés, casquées. J’ai pris quelques photos d’une distance respectable pour voir  si on allait me faire déguerpir. Mais personne n’a rouspété. Plus j’approchais de Fountainsquare, plus il y a avait des policiers. Ils se promenaient en petits groupes et semblaient être de bonne humeur. Comme d’habitude, beaucoup de monde était en vadrouille. Sur le coin du McDonald, une foule de 100-200 personnes s’tait amassée. C’étaient pour la plupart de jeunes hommes prenant des photos avec leur Gsm. Puis j’ai aperçu une longue rangée de salopettes bleu foncés, casquées qui avançaient lentement  bras dessus-bras dessous de front à travers la foule, rompant des petits groupes qui discutaient par ci-par la. A un moment, moi aussi, je devais m’écarter pour leur faire de la place. 20-30 journalistes avec des vestes fluo (marquées « Presse ») sautillaient autour d’eux comme des oiseaux effarouchés. Je les enviais pour ces vestes fluo parce qu’ils pouvaient vraiment aller tout près. Je n’ai pas pu voir de vrais manifestants. Est-ce qu’il y en avait ? J’ai bien vu un drapeau rouge au loin et deux cyclistes avec des petits drapeaux blancs et fort excités. Je pense que c’étaient les jeunes activistes.

En une demi heure tout était fini… et les Bakusiens et Bakusiennes continuaient à faire du shopping bras dessus-bras dessous et de manifester leur style de vie : Jeans serrés, mini jupes, sac de grand créateurs (imitation) et Smart Phones. Je n'avais pas l'impression qu'ils étaient très intéressés par la manif.